Mais mais...

ce blog a un an et personne ne m'a décerné de palme, de décoration, de croix du mérite, tout ça alors que j'étale au grand jour (ouais, une poignée d'habitués) mes états de peu d'âme et ma vie répétitive d'anxieuse amoureuse sans rien demander !
Alors ça y'est, je peux parler un peu des gens qui arrivent ici.
Le plus souvent, ils font des recherches sur les vaches. Et ça tombe bien, on trouve plein de photos de bovins, par ici. J'en mettrai encore. Et puis des fois, ils tapent des lieux sur leur petit clavier. Le plus souvent les Issambres, parce que pour Dijon et Lyon, il doit y avoir une tripotée d'autres sites que mon blog. Et ce qui amène ma môman au petit dèj à dire "ah tiens nos voisins nous ont dit que leurs amis lisaient ton blog !". Glups que j'ai fait en engouffrant ma tresse, je ne mets pourtant pas beaucoup de noms... Et les Kulmer, ils ont du mal avec le français alors je suis assez paisible sur le démasquage.
Merci pour les commentaires, sympas, de critique, de remontage de moral, toujours bienvenus, cette interactivité me plait. Bien sûr l'audience n'est pas énorme, mais ce n'est pas le but recherché. Sans cette mise au jour, je n'aurais pas tenu le fil, à l'image de mes journaux papiers abandonnés au tournant des vacances, mais dans la lignée de tous mes agendas truffés de tickets de ciné, de prospectus d'expo, de commentaires sur mes mecs, des soirées éthyliques et des virées à carnaval, reflets dénués de détails et donc d'âme (parce que je suis une accro des détails) de mes années estudiantines et de mes débuts dans la vie active émigrée imigrée. 
Alors voilà tout le paradoxe de qui tient son journal par blog en laissant les commentaires ouverts. Je ne vous attendais pas, mais comme j'ai plaisir à vous lire, ça remonte mon égo de voir que quelques uns me parcourent de temps à autres. J'ai cultivé cette propention à vivre par procuration, par les livres et les aventures de mes potes, je me projette parfois dans d'autres vies numériques, de par le monde, réel celui-ci, finalement assez semblable et pourtant différent (eh oui, je ne pensais pas que la suissitude me gagnerait à ce point).  Mon travail sur la globalisation me porte sur le système...
Enfin, je voudrais mener tout ceci de plus jolie façon, plus d'illustrations, de bricolage numérique, plus de photos, mais je ne serai jamais une artiiiiiiiste ! Jeter à la va-vite quelques réflexions, borner par ici ma vie pourtant peu désordonnée, en évitant les écueils orthographiques et les tentations réductrices, ça prend déjà du temps... Et vu tout le travail et la vie qui m'attendent, sans compter tout mon amour à dispenser (il est où mon chéri, cet appart' est bien calme tout à coup...), c'est quand même un sacré coin d'égoïsme ce blog, mon petit jardin pas secret.
Allez hop, pour l'occasion je prie que mon ordi qui est dans sa dernière ligne droite veuille encore publier ce billet-là !