C'est con...
mais je viens de regarder trois épisodes de Clara Sheller et j'aime ça. Peut-être un peu à cause de Frederic Diefenthal, oui, bon. Aussi parce que c'est tout compliqué, tout plein de bisous, de bonnes copines qui habitent pas loin, de grosses ficelles qui t'amènent partout et parce que j'aime bien la façon dont c'est filmé. C'est tout pas ma vie dans laquelle il ne se pose pas, plus, énormément de questions...
Quand c'est comme ça, je fantasme sur mes années folles, les mecs d'uns soir, d'une semaine. Oh comme c'était bien de papillonner. Et finalement, ça n'a jamais été facile.
Parce que j'étais toujours amoureuse, de celui dans mes bras, de celui à 500km que je voyais pour les vacances, de mon voisin de classe à qui je ne me déclarais pas (et dont je viens de recevoir le faire-part de naissance de sa fille), des danseurs qui me faisaient tourbillonner sur la piste, des mecs à la peau trop douce, aux mains puissantes, je me posais toujours 120'000 questions, est-ce que je lui plais, est-ce qu'il va me serrer contre lui, il ne voudrait pas passer la main dans mes cheveux, et pourquoi ne me propose-t-il pas de le suivre au bout du monde, est-ce que vraiment les conditions venteuses sont plus importantes que moi, pourrais-je passer ma vie avec lui, va-t-il vouloir me revoir, m'appréciera-t-il après avoir déssaoulé? J'ai juste le regret du vague à l'âme. De la mélancolie. Du coup, c'est facile de se la fabriquer devant la téloche.
Et de caresser son gros-moyen ventre en pensant à son mec, qui pense à soi même d'Ardabil, alors qu'il s'octroie ses ultimes vacances de pas tout à fait papa... J'ai tout pour être heureuse. J'aimerais déconner, papillonner, mais non... mes copines ont de la chance de tirer des plans sur la comète, c'est sûr, j'aimerais plutôt raconter des rêves délires le soir autour d'un thé-pâté en croûte et pas faire mon intéressante avec mon futur bébé mais finalement, je suis une fille sage, hein? Et Didoune semble tenir à moi, il a renoncé à la météo pour "un vrai travail" (dixit papa) et pas chercheur, nous avons pris des cours de salsa ensemble, il me caresse les cheveux quand il me console ou me rassure, il me propose d'aller vivre au bout du monde, même s'il se dégonfle de temps en temps, il a la peau douce et me regarde avec plein de clins d'oeil même saoûl et même il me fait, il nous fait, un bébé et il s'y attache. C'est chouette ma vie et tant pis, mes copines m'écrivent des aventures pour celles que je n'ai pas! Merci C pour le cadeau...