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Bisaëlle
8 novembre 2007

Pas tout à fait incognito

Bon, allez, je craque. Mais de loin...

IMGP3044
A propos de l'accouchement, j'en étais à mon arrivée en salle d'examen. A 9:30 environ, la sage-femme veut nous renvoyer chez nous, donc, en disant de repasser le soir pour prendre un calmant afin de ne pas avoir une deuxième nuit blanche. Ah. Bon. Visiblement, ça ne lui semble pas pressé.
Mais je n'y crois pas. Alors on va juste faire une petite promenade et on obtient de pouvoir revenir une heure plus tard. Nous allons donc jusqu'à la gare pour acheter des bonbons et le Temps pour chéri qui a peur de s'ennuyer.
Aïe aïe aïe, les contractions sont de plus en plus douloureuses, je ne suis vraiment pas jojo. Je n'imagine même pas rentrer à la maison pour attendre encore 10h à ce tarif.
Sur ce coup, ce serait un complot sacrément tenu secret dans le monde entier... non, les femmes ont beau être très résistantes et mettre héroiquement des enfants au monde, je ne crois pas qu'on puisse tolérer ça plus d'une paire d'heure. Ou alors il va falloir canoniser en masse... Les saintes, ce ne sont pas les vierges martyres mais toutes les mères non fécondées par l'esprit saint (une grosse majorité quand on y pense).
A la cafèt', j'avale avec peine un chocolat chaud que je menace vomir à chaque fois que ça me lance. J'arrive à peine à manger 1 M&M's et ça, c'est un signe. Mission: convaincre la sage-femme que cette péridurale je la veux tout de suite et que mon enfant montre ses cheveux fissa! Donc livide, je rampe jusqu'au premier.
A la troisième contraction "d'observation" sur la table d'examen, Brraaaaaaahhhhhmmmm, enfin je dégobille ce chocolat, plus les deux minis-tartines et un précipité vert fluo, retapisse au passage les environs, aromatise mes cheveux et ruine mon joli T-shirt rose. C'est pas que je voulais accueillir notre fille en tenue de gala mais sentir autre chose que le gerbouli, oui, ça faisait partie de mon plan... Aha, du coup, on me prend au sérieux... surtout le truc vert fluo inquiète la sage-femme (après coup, on s'est dit que la chupa chups que j'avais nerveusement ingérée au kiosque avait du réagir dans l'estomac. Eh ben c'est poison, ces petites choses là, hein). Et hop, direction salle de travail.
La perf' qu'il me posent n'atténue pas vraiment la douleur. Didoune respire très bien à mes côtés, me soutenant dans mon effort. Ah ben on est à 5 cm d'ouverture du col, il est 11:15. Ca peut donc durer encore 5h. Facile. "Ne vous laissez pas emporter par la vague [de douleur]" qu'elle me dit. Hem. Je ferme les yeux le plus souvent. Il était pas sensé y avoir 5 min de répit entre 2 contractions? Et qu'on oublie tout à chaque fois? Nada.
Il y a 4 accouchements en même temps. Ca vrombit côté corps médical. Ca crie côté parturientes. Du coup, une sage-femme et la médecin-chef s'occupent de moi. Alternativement et ensemble. Elles me demandent si je veux une péridurale (en ajoutant que de leur avis ce n'est pas nécessaire). Ah oui, tiens, j'avais oublié... Ben oui, quelle question. Bonjour monsieur l'anesthésiste! Il ressort en disant qu'il va préparer ça. Je ne l'ai plus revu. En fait, il est 12:30 et le col est ouvert à 8 cm. Belle perf'. Je devrais être chez moi...
Inspiration courte, expiration longue. Didoune a été formidable, m'avertissant de l'imminence de la douleur, me tenant dans ses bras. Tout le monde m'encourage, me félicite. Moi qui voulait accoucher sur le tabouret ou dans l'eau, je me sens totalement incapable de quitter cette table où je suis allongée-assise, classique. La médecin me demande de me tourner sur le côté. Mais ce n'est pas concluant. Il faut dire que j'ai les jambes sacrément musclées et grassouillette, ça en fait du poids à soutenir. Je repasse sur le dos. c'est qu'il va s'agir de pousser. Je ne sens rien, je pensais franchement que sans péridurale, je serais totalement consciente de la progression du bébé, de ce qui se passerait en mon for intérieur. Eh ben non, totalement dépassée par les évènements, Bibi, livrée aux indications de la sage-femme. Je ne sais plus ä quel moment elles ont percé la poche des eaux, le bébé a été bien protégé par sa "bulle".
Alors bon, poussons! Mais sans abdos, pas évident. En gros, encore une histoire de respiration et surtout de se pencher pour appuyer sur le ventre. Tout en détendant le périnée.  Oui, bon, les femmes sont multi-task, c'est bien connu, je sais d'où ça vient!
Et puis voilà, une incision dans mon périnée "quel sport avez vous pratiqué pour qu'il soit aussi musclé?" , une explosion de tronche par privation d'oxygène (= face de varicellique pendant 4 jours) et plein d'encouragements "on voit ses cheveux" plus tard, Mininous a vu le jour à 13:58, exactement 12h après les premières contractions "sympas". Quelle émotion de voir ce tout petit être "tombé" entre mes jambes.
C'est pas tout ça mais il faut que je m'apprête à dormir. Demain on part en France dans ma famille. J'ai fait faire un passeport d'urgence pour la petite, étourdie que je suis, l'officiel prenant 10 jours minimum.
Peut-être la suite demain si tout va bien...

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Commentaires
!
Sympa de nous relater ton accouchement; y en faut du courage oui et encore plus à ce que je vois pour tenir tête aux "supposés" experts!
L
JE rigole, mais c'est pas drôle lol. J'ai jamai dégobillé pendant un accouchement moi :) Je dois avoir le coeur solide.<br /> <br /> Vous êtes vraiment très belles.
Bisaëlle
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