Nombre premier

comme un 23 avril...
Le volet boulot n'est pas moins passionnant en fait. Mes collègues américains sont venus deux semaines et j'ai du avoir en tout et pour tout 2 jours et demi de formation. Le reste, sur le tas et à l'arrache, 50 réunions pour rien, je suis bien contente de retrouver le quotidien même si c'est maintenant la dernière semaine du mois (on bosse avec des mois financiers à 4, 4 et 5 semaines) et que tout d'un coup, les vendeurs s'affolent parce que leur chiffre est catastrophique! Résultat, vendredi sera cauchemardesque!
Enfin ça y'est, je peux planifier, je commence à avoir les rênes en main. Il va encore falloir que je dresse les objectifs de chacun de mes p'tits gars et p'tites nanas. OUi, d'accord, bientôt un tiers de l'année passé, je suis une managèreuse à la ramasse mais pour contrebalancer, je suis une championne du shootage d'erreurs. J'aimerais passer plus de temps sur les projets, mais non, 60% de mon temps de travail est dédié aux corrections dans le système si bien qu'au final j'ai l'impression de travailler avec des gens qui oublient leur cerveau sur l'oreiller. Ah, c'est facile aussi, si la cheffe repasse derrière...
Quelque part, ça s'organise doucement.
Mais ce n'est pas tout rose, 110 personnes ont été licenciées y'a deux semaines. Et on va continuer de transférer des produits parce que le coût de la main d'oeuvre helvète, hein, c'est plutôt grand luxe comparé au habitants de plouclandMichigan... Le problème des gens en Suisse, c'est qu'ils sont pratiquement tous bilingues, qu'ils ont appris un métier (l'apprentissage est encore la voie la plus fréquentée) et qu'ils savent compter. OK, des fois, ils oublient leur cerveau sur l'oreiller (je l'ai déjà dit, je sais, je les appelle aussi les bramous) ou leur esprit d'initiative se cache dans les chaussettes. Mais quelle polyvalence! Oui, au final, on leur demande bien de faire le boulot de deux personnes, alors il faut qu'ils s'accrochent nos amiricains pour faire pareil! Oui, je crois que la gymnastique de parler plusieurs langues, ça ouvre pas mal de connexions neuronales.
Allez, je sens que je fatigue, je raconte n'importe quoi. Et demain est une lourde journée. La petite va au zoo avec la crèche et nous on va remplir des containers de matos qui nous rapporte des sous...