ça commence...

pffff, j'ai encore eu du mal à émerger. Tout ça pour entendre le Didoune disserter sur ses super capacités dans tous les domaines et comme d'habitude ravaler ceux qui l'entourent à l'états de grosses merdes, en l'occurrence ce matin: moi, devant mes tartines qu'il m'a beurrées et qui du coup ne passent pas du tout. Evidemment que s'il était bête je m'emmerderais. Mais c'est bien pour ça que question d'ego (à part sur le plan de la séduction), c'est bien plus agréable d'être célibataire. Parce que je déteste la concurrence, surtout si je sais que je ne pourrai pas être la première. Et là, le concurrent n° 1, il est docteur en physique, sportif, intelligent et pas la moitié d'un gentil, juste très sec et cassant quand il veut. Et rapiat. Et il se considère comme sorti de la cuisse de Jupiter. Dans ses moments de doute, évidemment, y'a Bibi pour le remonter à fond. Et à chaque fois je m'en mords les doigts.

Fait chier à la fin. D'être une personne dans la moyenne. D'avoir une bonne place mais dans une mini-entreprise minable. Et d'être tellement dépendante de ma sensibilité. Typiquement, en ce moment, je ne suis pas motivée au travail alors que j'ai plein de chances de faire du bon taf, de prouver que ça vaut la peine de m'augmenter, d'ajouter de bonnes lignes à mon CV. Mais le chef m'en veut et du coup, je ne me sens plus en confiance et donc je ne fous rien. Je me suicide professionellement. D'autant plus que mon mec a trouvé qqch. Et que Monsieur m'a bien fait sentir qu'à partir du 1er février c'était bien moi qui allait redevenir la bonniche (normal, quoi!) parce qu'il fallait qu'il s'implique à 100%. C'est bien plus gratifiant d'être expert en finance que de régaler tout le monde avec un superbe pot au feu dans un appart' qui brille... Putain, je comprends trop toute la frustration de ma mère... Et encore mon père ne la bassinait pas avec ses doutes et ses états d'âme, il se renfermait dans sa coquille à propos du boulot... Et elle a élevé trois enfants exceptionnels, faut bien le dire. Nous nous exprimons bien en français, alors qu'elle l'a vraiment appris en même temps que nous. Nous sommes curieux dans tous les domaines, avons l'esprit pratique, nous savons nous débrouiller. Mais c'est normal. Et ça le sera aussi si je travaille. Sauf qu'évidemment Didoune a des principes d'éducation absolument ridicules. Lui qui ne parle même pas à son père. Egocentrique va !

Et pour moi, un "pôv' cloche!" suffira. Assez de lamentations, j'ai du boulot.